Coup de foudre, fatigue, déprime et espoir



Comme je l'ai déjà dit précédemment, la vie c'est dur. Elle te souris souvent mais il arrive parfois qu'elle t'envoie un violent coup de pied dans le bas ventre, avec les compliments de la maison. Tu crois que tout va bien, ou en tout cas que tu peux gérer, car on a tous nos problème, mais là d'un coup, sans prévenir, tout chavire.


D'abord il y a un regard. Deux grands yeux  magnifiques qui te font immédiatement chavirer, un sourire envoûtant, une mine réjouie. L'espace d'un instant, tu es au anges, tu ne penses plus à rien, tu es heureux sans savoir pourquoi. Puis le contact se rompt, la personne a dépassé la porte que tu tenais ouverte pour elle.

Là où toute personne normale aurait lâché l'affaire, moi je me suis emballé. Faut savoir qu'à la naissance, j'ai été livré avec un cœur pas fini, plutôt une éponge qu'un véritable cœur d'ailleurs, ainsi qu'un cerveau de réalisateur hollywoodien et une paire de Balls de lièvre (ouais j'ai cherché sur internet un animal peureux ils m'ont dit le lièvre, jsuis pas convaincu mais tant pis). Cette fille, car oui il s'agit d'une fille, je l'avais déjà vue, une fois, au chalet dans le train. Je ne lui avais pas parlé, mais j'ai remarqué qu'elle descendait à la même station que moi, donc elle n'habite pas loin de chez moi. Et paf, ni une ni deux, quand j'ai fais le rapprochement, j'ai commencé à rêver. Au début je voulais simplement lui proposer de faire les voyages en train ensemble, histoire d'avoir de la compagnie et ne pas s'ennuyer. Puis c'est devenu presque une obsession, pas un jour ne passe sans que je n'aie son visage en tête. Je me projetais dans le futur, me voyait partager de bons moments avec elle, m'imaginait que cela se passait bien, et en moi naquit la certitude que cela pourrait marcher. Vint le jour où mon cerveau nous a mis en scène, tout les deux, mois lui racontant une blague vaseuse, elle rigolant, puis dans un élan d'enthousiasme je lui prit la main, et elle ne s'est pas dégagée, elle a même sourit. Ce jour là j'en ai pleuré. Il n'y a pas plus niais me direz vous, mais ce geste a pour moi toute une symbolique, c'est la preuve d'une confiance mutuelle, confiance que je n'ai encore jamais su gagner de moi même auprès de quelqu'un.


Seulement voilà, c'est bien beau les rêves, et mon cerveau de psychopathe qui fait des mises en scène romantiques dignes d'un roman Harlequin toussa toussa, mais sans passer à l'acte rien ne peut se faire. Or deux problèmes subsistent: comment faire, étant en prépa, cet endroit où les seuls gens que tu côtoies sont tes profs et les gens de ta classe, pour aborder une fille d'une autre classe, sachant que tu ne connais même pas son nom, ni quoi que ce soit ?
Le second problème, c'est les Balls. On a beau me dire que quand j'étais petit, j'étais super bavard, quelque chose à changé quand j'ai grandit, et même si maintenant ça va un peu mieux, je ne suis toujours pas capable de mener  une conversation normale ni d'aborder des inconnus. La dessus j'aurais besoin d'une bonne grosse PBT, et puis si ça peut me permettre de rencontrer Slimane et François Descraques je dis pas non quoi !


Après si tu rajoutes à ça le fait que je dors quasiment pas en ce moment et que peu à peu je me transforme en zombie, bah peu à peu la bonne humeur fait place à la déprime. Quand t'es crevé c'est assez incroyable, mais tu vois la moindre petite chose pas bien comme un poids, un truc complètement énorme que si tu t'en débarrasses pas tu sera juste un moins que rien. Mais faut avouer que c'est con de faire une déprime pour avoir oublié un soir de se brosser les dents... Enfin du coup tous les soucis ressortent, ta timidité, le fait que t’arrive pas à tenir une vraie conversation, que tu finis toujours par ramener la conversation sur toi, le fait que tu fous rien en cours, que les profs en ont plus rien à foutre de toi, que ça fait un an et demi qui tu fous rien et que t'as pas vraiment d'amis , à peine quelques connaissance, que tes amis proches restés chez toi te manquent comme pas possible, et j'en passe ! Et là t'as envie d'exploser, t'es trop plein faut que ça sorte, que tu pètes un bon coup et ça ira mieux. Mais tu sais que tu peux pas te le permettre, si tu le fais, tu risques de faire du mal involontairement à certaines personnes, et ça tu le supporte pas, tu l'as déjà fait et tu t'es juré que ça n'arriverai plus.


Du coup tu ravales tes sentiments et ta fierté, tu fais comme si de rien n'était parce qu'après tout ce n'est pas si grave, la vie continue, alors tu sors des vannes foireuses pour oublier, tu fais de jeux de mots à tout bout de chant, le but c'est de rire, et surtout de faire rire les autres. "Happiness is a warm gun" comme ils disent, alors si tu égayes la journée des autres, la tienne en vaudra peut être la peine.





Et petit à petit tout vas mieux, tes rêves reprennent, et tu viens à te dire, que même si ça parait impossible, le simple fait de le vouloir et d'y croire rendent la vie plus belle, et qui sait, les surprises sont toujours là où on ne les attends pas !

Commentaires

Articles les plus consultés