Être un connard, et la vie.

Wesh.


     Il faut bien commencer à écrire un jour alors commençons, même si nous ne savons pas vraiment vers où nous nous dirigeons. Un peu comme la moutarde. Oui la moutarde de Dirigeon. Oui c'était une boutade. Certes pas des plus drôles. En ce moment j'ai l'impression que mon humour a beaucoup régressé.

"-J'ai un problème docteur, je suis pas drôle, et en plus je me mets tout le monde à dos, c'est grave ?
-Non vous êtes juste un connard, ça peut arriver à tout le monde, ne vous inquiétez donc pas !
-Ah ouf, j'ai eu peur d'avoir attrapé un cancer du col de l'humour. Si je suis qu'un connard, ça va alors."

     Oui pasqu'être un connard, ça va, je le vis bien. Après tout c'est pas ma faute si j'ai pas d'argent à donner au pauvre qui fait la manche. A la sortie du magasin. Ou à côté du distributeur. C'est pas ma faute non plus si quand j'arrive près de cette porte, cette dame s'arrête. Je passe quoi, normal, elle s'arrête. Et non après on me traite de pas galant, tout ça. Ouais ouais ouais. Bah t'avais qu'à pas t'arrêter. C'est pas ma faute non plus si le monsieur est tout petit, j'ai cru qu'il était loin du coup je lui ai pas tenu la porte, du coup il se l'est pris dans la tête. On n'a pas idée d'être petit! Et ce mec, c'est pas ma faute s'il fait tomber ses papiers sous mes pieds alors que je dois me diriger vers ce kébab pour sustenter ma faim et que j'ai compris que deux minutes plus tard, il va pas non plus râler parce que je l'aide pas à ramasser non plus? C'est pas non plus ma faute si j'ai bientôt fini ce niveau de mass effect et que donc je peux pas aller manger tout de suite alors que tout le monde m'attend...
Le monde est fou sérieusement, à croire que tout est de ma faute.

     C'est tellement facile de rejeter la faute sur les autres. Certes on n'est pas toujours coupables, mais des fois, il faut se regarder dans un miroir, faire la part des choses, savoir reconnaître quand on est en tort, et agir en conséquences. J'aimais bien ce que j'étais devenu au lycée. Depuis ma prépa, je suis de plus en plus tout seul, et je deviens cynique, énormément. Je supporte plus les gens, c'est fou, alors que pourtant, je demande qu'une chose, c'est de pouvoir communiquer avec les autres naturellement, de plus être coincé comme je le suis. Ouais, un paradoxe. Même dans ma tête c'est ça.
Ah oui, je veux devenir ingénieur du son hein ? Mais pas question d'aller voir des gens pour demander des conseils, ça va pas ou quoi ?
Ah ça oui je veux faire une soirée de ouf. Quoi ? Parler à des gens ? Faire une proposition ? M'organiser ? Préparer la soirée ? Me bouger ? Mais t'as fumé quoi, tu m'as bien regardé ?
Me faire de nouveaux amis, trouver une copine, j'en rêve. Sortir ? Éteindre mon ordinateur ? Parler à des gens ? T'es ouf, tu m'as pris pour un clown ou quoi ?


     Voilà. Elle est belle ma logique. C'est ça que je combat. Tous les jours. J'en suis conscient c'est déjà ça, mais quand ton école te forme à rester assis h24 devant un écran d'ordinateur, c'est très dur. Au lycée, c'était bien, j'avais pu faire du théâtre, ça m'avais beaucoup appris. Et j'avais adoré. Faire le con sur les planches, même si ça me stresse, j'adore ça.
L’aumônerie, pareil, j'avais pu rencontrer des gens, faire des choses pour les autres, avoir des contacts, ça m'a fait découvrir beaucoup de choses sur moi même, sur la vie, sur les gens.
Mais depuis plus rien, le néant. Plus de temps libre, pas de possibilité de partager des choses avec des gens, mis à part avec une bande de potes derrière un écran. D'ailleurs je ne les aurais pas rencontré, je serais probablement fou à lier à l'heure qu'il est, car oui la solitude me rend fou.
Ne rien faire me rend fou, alors je reste sur l'ordinateur, y'a internet sur l'ordinateur, ça te permet plein de choses, d'apprendre, de découvrir, de s'émerveiller, mais surtout de jouer à des jeux en ligne qui te font perdre toute notion du temps, jusqu'à ce que tu sois fatigué et que tu doive te coucher. Puis tu dors, et tu recommences. Un cercle vicieux. Plus t'en fais, plus tu veux en faire, alors que tu sais pertinemment que ça ne sert à rien. Bien sûr, à titre de divertissement ce n'est pas un problème, c'est quand tu y deviens tellement attaché que tu ne peux plus t'en privé, même une seconde, que cela devient inquiétant.

     Et j'en suis là. Et je lutte pour en sortir. Ma volonté faiblit chaque jour un peu plus. Ma seule arme pour contrer cela reste l'humour. Mais mon humour devient âpre. Je ne me trouve plus drôle.

     Oh on pourrait croire que je déprime comme ça là a chaud pasque c'est pas jojo comme article, mais pas vraiment. Comme je le disais au plus haut dans ce texte, il faut parfois prendre le temps de réfléchir sur soi. Et c'est ce que j'ai fait. Ça explique le joyeux bordel. Mais sinon je suis toujours heureux, en général. En plus je suis en vacances.



ET LES VACANCES C'EST BIEN OKAY ? ALORS MAINTENANT TU PRENDS UN JAMBON, TU TE LE METS SUR LE NOMBRIL ET TU VAS BRONZER SUR LA PLAGE OU QUELQUE PART AU SOLEIL OKAY ? BISOUS D'AMOUR AVEC DES CŒURS ET DE LA TENDRESSE. PONTS ET CHAUSSÉES.

Commentaires

Articles les plus consultés